Le champignon Serpula lacrymans, ou mérule, est un fléau, surnommé « cancer du bâtiment ». Il dévore le bois et les dérivés de lignine, provoquant décomposition et perte des propriétés structurelles. Lorsqu’il s’installe dans un mur, il peut coloniser les boiseries cachées, fragiliser les cloisons et traverser les maçonneries sans signes apparents. Il reste parfois « endormi » des années avant de repartir si les conditions redeviennent favorables.
BZH Qualité réalise des inspections professionnelles pour identifier la mérule à un stade précoce et la traite de manière efficace et sur mesure.
Les principales conditions de prolifération de la mérule dans un mur
L’infestation d’un mur par Serpula lacrymans dépend de plusieurs facteurs spécifiques. La compréhension de ces éléments permet de mieux cibler le diagnostic et d’orienter l’intervention.
Présence de bois et de cellulose
En tant que champignon lignivore, la mérule se nourrit de cellulose et de lignine. Dans un mur, elle colonise les boiseries cachées mais aussi les matériaux contenant de la cellulose. Bien qu’elle s’attaque à presque toutes les essences de bois, elle préfère particulièrement les résineux.
Taux d’humidité suffisant
La mérule se développe quand l’humidité des matériaux est entre 22 % et 35 %. Les sources dans un mur sont infiltrations, fuites de canalisations, remontées capillaires ou condensation derrière un doublage.
Obscurité et confinement
Ce champignon germe dans des espaces confinés et mal ventilés. Dans un mur, notamment derrière les plinthes, doublages ou cloisons, Il y trouve des conditions favorables à son développement.
Température modérée
Elle se développe entre 5 °C et 26 °C, avec un optimum compris entre 18 °C et 22 °C. Des températures supérieures à 50 °C lui sont fatales.
Comment détecter un mur infesté par la mérule ?
Les premiers signes de présence de mérule dans un mur sont subtils et indirects. Pris ensemble, ils peuvent alerter. En effet, une détection précoce permet de limiter efficacement les dégâts, ainsi que vos dépenses.
Indice olfactif
Au début, la mérule se développe silencieusement, dissimulée derrière un doublage ou sous un enduit. Une odeur persistante et caractéristique est souvent le premier signal d’alerte. Elle est décrite comme une odeur de champignon cru, de sous-bois ou de terre humide.
Signes visuels dans le mur et sur les boiseries cachées
Environ deux à quatre mois après le début de l’infestation, le carpophore fait son apparition. Il prend la forme d’une masse spongieuse crème à brun rougeâtre. C’est à ce moment que la mérule devient visible à l’œil nu, souvent le long des jonctions de murs ou près des conduits.
Une fois le carpophore mature, la production de sporée démarre. Une fine poussière brun rouille se dépose sur les plinthes, les seuils et les conduits d’aération contigus. Cette dernière phase facilite la dispersion des spores et la contamination de nouvelles zones.
Impact sur la structure du mur
L’infestation se manifeste par la déformation, le gonflement ou l’éclat et des boiseries intégrées des murs (ossature, lattis, huisseries…). Ainsi, celles-ci perdent leur structure et leur résistance, se fendant et se désintégrant en petits cubes friables. Il s’agit du phénomène appelé « pourriture cubique ».
Quels sont les premiers gestes
Dès les premiers signes de mérule, procédez à un diagnostic professionnel. Le champignon se développe dissimulé derrière plaques, lambris, isolants ou cloisons. Une intervention non experte risque d’être inefficace et contre-productive. Elle peut disperser les spores dans la paroi et favoriser la propagation de l’infestation. Faites appel à un spécialiste pour un diagnostic précis et un plan d’action adapté.
Traitement de la mérule par BZH Qualité
La présence de mérule dans un mur est une situation critique nécessitant une intervention rapide et méthodique.
Diagnostic professionnel
Même en présence de signes évidents, la détection visuelle reste limitée. Seul un diagnostic expert permet de confirmer la nature du champignon et d’évaluer l’étendue réelle de l’infestation. Généralement, les spécialistes utilisent des outils comme les détecteurs d’humidité, les caméras thermiques ou encore des analyses en laboratoire (séquençage ADN qPCR).
En Europe, BZH Qualité va plus loin en utilisant un chien détecteur de mérule, une méthode innovante offrant une détection rapide et précise.
Neutraliser la source de l’humidité
Un traitement de mérule sans solution contre l’humidité est voué à l’échec. Le champignon Serpula lacrymans peut survivre en état de dormance et se réactiver dès que les conditions redeviennent favorables. La priorité est donc de :
- Réparer les fuites et infiltrations ;
- Traiter les remontées capillaires ;
- Assécher et ventiler durablement le bâti (vmc, vmi, déshumidification).
Travaux préparatoires
La zone contaminée doit être délimitée, souvent avec une marge d’un mètre au-delà des signes visibles. Les matériaux infestés (plâtres, cloisons, bois) sont démolis et évacués, parfois brûlés. Le bois conservé est sondé et bûché, tandis que les maçonneries mises à nu sont stérilisées au chalumeau pour détruire les spores résiduelles.
Méthodes de traitement curatif
Deux approches existent :
- Injection chimique : la plus répandue en France. Des forages sont réalisés dans les murs et bois afin d’injecter un fongicide en profondeur, complété par une pulvérisation de surface.
- Traitement thermique : recommandé par l’ANAH, il consiste à chauffer la zone infectée au-delà de 50 °C pendant plusieurs heures. Cette méthode élimine le champignon et ses spores sans nécessiter une démolition massive.