Quelles aides financières pour traiter les problèmes d’humidité dans sa maison ?

Temps de lecture : 8 minutes

L’apparition d’humidité dans un bâtiment reste une problématique fréquente en Bretagne comme ailleurs. Sur les murs, dans les combles ou autour des planchers, cette humidité dégrade rapidement la performance de l’isolation thermique et compromet la durabilité du bâti. Face à ces enjeux sanitaires et énergétiques, plusieurs aides financières existent pour accompagner les particuliers et syndics dans leurs projets de traitement de l’humidité et de rénovation énergétique. Viser une protection durable grâce aux dispositifs adaptés permet non seulement d’assainir le logement, mais aussi de limiter les dépenses.

Pluies intenses, capillarité, ventilation insuffisante… Les causes d’humidité sont multiples. Pour intervenir efficacement sans grever le budget familial, il devient pertinent de passer en revue les principales subventions et solutions financières disponibles, en tenant compte à la fois de la typologie des travaux, des conditions de ressources et des spécificités réglementaires. Cette analyse détaillée éclaire sur le parcours optimal à suivre pour traiter l’humidité et financer intelligemment son projet.

Pourquoi traiter l’humidité bénéficie-t-il d’aides financières ?

La lutte contre l’humidité s’inscrit désormais dans la démarche globale de rénovation énergétique des bâtiments. Humidité et isolation thermique sont intimement liées : des parois humides dégradent les performances énergétiques et favorisent le développement de pathologies du bâtiment telles que moisissures ou champignons lignivores. À terme, cela engendre une surconsommation de chauffage, des coûts d’entretien plus élevés et une dévalorisation du bien immobilier.

Les pouvoirs publics encouragent donc la réalisation de travaux permettant d’améliorer la santé des logements et le confort des occupants. Le traitement de l’humidité, dès lors qu’il impacte l’enveloppe thermique ou qu’il accompagne l’installation d’une ventilation performante, peut ouvrir droit à plusieurs types de subventions intégrées au bouquet de la rénovation énergétique. Cet appui prend également en compte les enjeux sociaux liés à la salubrité et à la prévention des maladies respiratoires.

Quelles sont les principales aides financières accessibles ?

Divers dispositifs nationaux ou locaux permettent aujourd’hui de réduire considérablement la facture liée au diagnostic, au traitement de l’humidité et aux travaux annexes (ventilation, isolation thermique, drainage…). On distingue principalement :

  • Maprimerénov’
  • Aides anah (agence nationale de l’habitat)
  • Éco-prêt à taux zéro (éco-ptz)
  • Certificats d’économies d’énergie (cee)
  • Tva à taux réduit
  • Des subventions régionales ou locales complémentaires

Le choix du dispositif dépendra du type d’intervention réalisée, du statut du demandeur (propriétaire occupant, bailleur, copropriété), des ressources du foyer et du niveau global de rénovation visé. Analyser chacune de ces solutions facilite la constitution d’un dossier complet.

Maprimerénov’ : qui peut en bénéficier ?

Cette aide financière portée par l’État soutient les travaux de rénovation énergétique, dont ceux visant à résoudre les problèmes d’humidité structurelle, notamment quand ils s’intègrent dans un bouquet comprenant l’isolation thermique ou l’installation d’une ventilation. Maprimerénov’ cible à la fois les propriétaires occupants, bailleurs et les copropriétés. L’attribution se fait sous conditions de ressources, selon plusieurs profils (bleu, jaune, violet, rose).

Plus le revenu est modeste, plus la part prise en charge par Maprimerénov’ augmente. Les démarches s’effectuent en ligne avec devis à l’appui auprès d’entreprises certifiées RGE (reconnu garant de l’environnement). Plusieurs forfaits existent selon la nature du chantier : assèchement des murs, réfection de l’isolation thermique, remplacement d’une ventilation simple ou double flux, etc.

Anah : quels travaux pour prétendre à une subvention ?

L’anah intervient prioritairement dans le cadre de l’amélioration de l’habitat indigne ou très dégradé. Elle finance les opérations lourdes destinées à rendre un logement salubre, ce qui comprend fréquemment le traitement de l’humidité ascensionnelle ou des infiltrations, la pose de systèmes d’isolation thermique ou de ventilation centralisée.

La subvention peut représenter entre 35% et 50% du montant des travaux, selon la précarité du demandeur. Ces interventions doivent être accompagnées par un professionnel pour monter un dossier technique solide, incluant une évaluation préalable de l’état du bâtiment et la description précise des travaux à engager. Les critères et les montants varient en fonction de la localisation géographique et de la politique départementale de l’anah.

Dans quelles conditions obtenir l’éco-prêt à taux zéro (éco-ptz) et les certificats d’économies d’énergie (cee) ?

L’éco-prêt à taux zéro constitue une solution intéressante pour financer les travaux d’ampleur, sans avoir à supporter d’intérêts bancaires. Il vise spécifiquement la rénovation énergétique, notamment :

  • La mise en place ou le renforcement de l’isolation thermique (murs, planchers bas, toiture)
  • Le traitement de l’humidité si celui-ci implique des travaux concourant à l’économie d’énergie globale
  • L’installation de VMC hygroréglable indispensable pour limiter condensation et excès d’humidité

L’accord repose sur le dépôt d’un dossier accompagné de devis fournis par des entreprises RGE, attestant de la qualité et de l’efficacité énergétique des solutions employées. Ce financement peut atteindre jusqu’à 50 000 euros pour un bouquet de travaux.

De leur côté, les certificats d’économies d’énergie (CEE) obligent les fournisseurs d’énergie à promouvoir l’efficacité énergétique chez leurs clients. En pratique, une aide directe ou une prime énergie permet de compenser une partie des frais engagés, pour des actions comme l’installation d’une pompe à chaleur, l’isolation thermique couplée à un drainage périphérique, ou encore la reprise des ponts thermiques générateurs d’humidité.

TVA réduite et autres avantages fiscaux

Certaines opérations ouvrent droit à une TVA réduite, actuellement fixée à 5,5 %, pour tous travaux d’amélioration de la qualité énergétique ou de traitement du bâti ancien. Ce taux allégé concerne la fourniture des matériaux et la main-d’œuvre dès lors que le bien immobilier a plus de deux ans.

Un avantage fiscal supplémentaire existe sous la forme d’un éventuel crédit d’impôt (pour certaines opérations faisant partie d’un diagnostic architectural ou sanitaire préalable). Quelques régions proposent parallèlement des bonus ou exonérations temporaires sur la taxe foncière après gros travaux de restauration.

Subventions locales ou régionales spécifiques

Les communes, départements et régions intensifient leur action via différentes subventions ciblées. Elles répondent à des enjeux locaux d’habitat insalubre ou encouragent les pratiques d’isolation thermique performante associée à la maîtrise de l’humidité.

Il s’agit généralement de dotations complémentaires à celles de l’anah ou de Maprimerénov’. Certaines collectivités financent le diagnostic global du bâtiment, tandis que d’autres participent directement au montant des travaux sur prescription d’un spécialiste agréé. Il convient de se renseigner en mairie ou auprès d’un opérateur conseil habitat indépendant pour recenser toutes les opportunités.

Comment optimiser le cumul des aides pour traiter l’humidité ?

Calculer précisément le reste à charge après mobilisation de chaque aide financière représente une étape essentielle avant toute prise de décision. La clé réside dans la préparation d’un dossier unique combinant plusieurs dispositifs (subventions nationales, bonus locaux, prêts à taux zéro…), sous réserve de respecter les procédures et les délais requis.

Une méthode rigoureuse consiste à faire établir un diagnostic complet, puis à solliciter des devis séparés pour le traitement de l’humidité, l’isolation thermique, l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée ou encore le drainage périphérique. Ce découpage permet ensuite de maximiser les montants de primes obtenues en sollicitant toutes les sources compatibles.

Exemples concrets de scénarios de cumul

Divers cas de figure montrent comment articuler les subventions pour obtenir un taux de prise en charge élevé :

  • Assèchement des murs + changement de ventilation + isolation de combles : éligibles à Maprimerénov’, CEE et TVA à 5,5 %
  • Traitement mérule sur bâti dégradé + réfection de la façade : prime Anah + subvention régionale
  • Installation d’un système VMC double flux lors d’une rénovation globale : Éco-PTZ + CEE + possible bonus communal

En règle générale, les dossiers menés en collaboration avec un expert labellisé RGE aboutissent plus souvent, grâce à une justification technique conforme aux attentes des organismes financeurs. Un suivi administratif précis garantit la transparence et évite les oublis pénalisants.

Tableau comparatif des principaux dispositifs

Dispositif Bénéficiaires Montant/Avantage Conditions clés
Maprimerénov’ Propriétaires, copropriétés Jusqu’à 90 % des travaux selon revenus Travaux réalisés par entreprise RGE, gain énergétique significatif
Anah Ménages modestes/précaires 35 à 50 % des travaux Logement >15 ans, salubrité à restaurer, plafonds de ressources
Éco-PTZ Toute personne réalisant un bouquet Jusqu’à 50 000 € sans intérêts Diagnostic énergétique préalable, entreprise RGE
CEE Tout propriétaire/bailleur Prime variable selon gain énergétique Respect fiches CEE, engagement chez fournisseur énergie
TVA 5,5% Tous ménages, logement ancien Réduction de TVA à 5,5% Logement >2 ans, respect du périmètre énergétique
cta
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Questions fréquemment posées sur les aides financières liées à l’humidité dans le bâtiment

Quels travaux de traitement de l’humidité permettent d’obtenir une subvention ?

La prise en charge financière vise essentiellement :

  • L’assèchement des murs et traitements anti-salpêtre
  • L’installation ou le remplacement d’une ventilation mécanique contrôlée
  • L’isolation thermique accompagnée d’une barrière étanche
  • Le drainage ou la reprise des fondations pour stopper les remontées capillaires

Par ailleurs, les chantiers impliquant une amélioration du confort thermique peuvent être évalués pour des dispositifs nationaux et locaux.

Peut-on cumuler les aides financières pour un même projet de traitement de l’humidité ?

Il reste possible de cumuler plusieurs dispositifs, sous condition d’éligibilité :

  • Maprimerénov’ et CEE pour la majorité des opérations
  • Anah et aides régionales/locales
  • Éco-PTZ après déduction des subventions directes

Il faut veiller au respect des plafonds et réaliser les demandes dans l’ordre conseillé. Un tableau récapitulatif fourni par un conseiller info-énergie aide à planifier correctement le calendrier.

Faut-il un diagnostic préalable pour demander une subvention ?

Oui, presque tous les dispositifs imposent un diagnostic initial de l’état du bâti et un descriptif détaillé des désordres d’humidité observés. Ce rapport doit être signé par un professionnel qualifié et intégrer des préconisations techniques adaptées. Pour certains programmes locaux ou la subvention anah, ce diagnostic devient obligatoire afin de hiérarchiser les priorités et valider les solutions retenues pour garantir l’efficacité de la rénovation énergétique.

Y a-t-il des aides pour installer une VMC dans un logement touché par l’humidité ?

Oui, la pose d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), qu’il s’agisse d’un système simple ou double flux, ouvre droit à plusieurs aides financières en tant qu’action structurante pour la santé du logement :

  • Primes Maprimerénov’ pour l’installation de VMC performante
  • Certificats d’économies d’énergie via le fournisseur d’énergie
  • En complément, certaines collectivités apportent un soutien spécifique à la prévention des risques liés à l’humidité dans l’ancien.

Un bon dimensionnement de la VMC améliore l’efficacité du traitement et multiplie les chances d’obtenir un financement significatif.

Questions fréquemment posées sur les aides financières liées à l’humidité dans le bâtiment

Quels travaux de traitement de l’humidité permettent d’obtenir une subvention ?

La prise en charge financière vise essentiellement :

  • L’assèchement des murs et traitements anti-salpêtre
  • L’installation ou le remplacement d’une ventilation mécanique contrôlée
  • L’isolation thermique accompagnée d’une barrière étanche
  • Le drainage ou la reprise des fondations pour stopper les remontées capillaires

Par ailleurs, les chantiers impliquant une amélioration du confort thermique peuvent être évalués pour des dispositifs nationaux et locaux.

Peut-on cumuler les aides financières pour un même projet de traitement de l’humidité ?

Il reste possible de cumuler plusieurs dispositifs, sous condition d’éligibilité :

  • Maprimerénov’ et CEE pour la majorité des opérations
  • Anah et aides régionales/locales
  • Éco-PTZ après déduction des subventions directes

Il faut veiller au respect des plafonds et réaliser les demandes dans l’ordre conseillé. Un tableau récapitulatif fourni par un conseiller info-énergie aide à planifier correctement le calendrier.

Faut-il un diagnostic préalable pour demander une subvention ?

Oui, presque tous les dispositifs imposent un diagnostic initial de l’état du bâti et un descriptif détaillé des désordres d’humidité observés. Ce rapport doit être signé par un professionnel qualifié et intégrer des préconisations techniques adaptées. Pour certains programmes locaux ou la subvention anah, ce diagnostic devient obligatoire afin de hiérarchiser les priorités et valider les solutions retenues pour garantir l’efficacité de la rénovation énergétique.

Y a-t-il des aides pour installer une VMC dans un logement touché par l’humidité ?

Oui, la pose d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), qu’il s’agisse d’un système simple ou double flux, ouvre droit à plusieurs aides financières en tant qu’action structurante pour la santé du logement :

  • Primes Maprimerénov’ pour l’installation de VMC performante
  • Certificats d’économies d’énergie via le fournisseur d’énergie
  • En complément, certaines collectivités apportent un soutien spécifique à la prévention des risques liés à l’humidité dans l’ancien.

Un bon dimensionnement de la VMC améliore l’efficacité du traitement et multiplie les chances d’obtenir un financement significatif.

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